ALTAMIRA 2042

Altamira 2042 rassemble les voix les plus diverses de l’Amazonie dans une performance éblouissante, thématisant l’une des grandes catastrophes écologiques du Brésil liée à la construction controversée du barrage de Belo Monte, situé dans l’État fédéral du Pará. Grâce à un dispositif techno-chamanique, l’artiste multiforme Gabriela Carneiro da Cunha fait intervenir sur scène une polyphonie d’êtres mécano-spirituels, faits de haut-parleurs, de têtes de projecteurs, de lumières LED ou d’instruments de musique, dans une performance rituelle qui irrigue les sens. Des sons, chants et images, comme autant de témoignages humains et non humains sur l’impact nocif de ce barrage sur l’environnement et les populations locales.


Altamira 2042 brings together the most diverse voices from the Amazon in a dazzling performance, thematising one of Brazil’s great ecological disasters linked to the controversial construction of the Belo Monte dam in the federal state of Pará. Thanks to a techno-shamanic device, the multiform artist Gabriela Carneiro da Cunha brings on stage a polyphony of mechano-spiritual beings, made of loudspeakers, projector heads, LED lights or musical instruments, in a ritual performance that irrigates the senses. Sounds, songs and images, as human and non-human testimonies on the harmful impact of this dam on the environment and the local populations.

Gabriela Carneiro

Entremadeira

ENTREMADEIRA

Entremadeira, installation vivante de Philippe Ribeiro, réunit le cirque, la danse et les arts plastiques, au milieu d’une matière très symbolique et d’une grande actualité politique : le bois – a madeira, en brésilien. Dans sa performance multiforme et poétique, Philippe Ribeiro, loin des discours simplistes et moralisateurs sur l’écologie, met en avant son rapport intime avec le bois, ainsi que son émerveillement devant une nature d’une grande puissance, qui existe au Brésil. Des morceaux de bois brut de différentes tailles, formes, épaisseurs, permettent à l’artiste d’explorer les capacités de la matière complexe et sacrée qu’est le bois, avec le sérieux de l’enfant qui joue. Le bois, matière vivante, est le complice de l’artiste


Entremadeira, a living installation by Philippe Ribeiro, brings together circus, dance and visual arts, in the midst of a highly symbolic and politically topical material: wood – a madeira, in Brazilian. In his multifaceted and poetic performance, Philippe Ribeiro, far from simplistic and moralising speeches on ecology, highlights his intimate relationship with wood, as well as his wonder at the powerful nature that exists in Brazil. Pieces of raw wood of different sizes, shapes and thicknesses allow the artist to explore the capacities of the complex and sacred material that is wood, with the seriousness of a child at play. Wood, a living material, is the artist’s accomplice.

Philippe Ribeiro

Une autre voie - Rencontre anthropologie & cinéma

Une autre voie : images et paroles de femmes autochtones au Brésil Cagnard (Mari Corrêa, 2019) Projection suivie d’une rencontre avec Sonia Guajajara / Célia Xakriabá autour des luttes des femmes autochtones au Brésil, animée par Beatriz Rodovalho. Dans le cadre de la pièce Altamira 2042.

Modération : Beatriz Rodovalho, docteure en Études cinématographiques et audiovisuelles de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et programmatrice du festival “Brésil en mouvements”


Beatriz Rodovalho est docteure en Études cinématographiques et audiovisuelles de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université de Picardie Jules Verne. Elle est programmatrice du festival Brésil en Mouvements (Autres Brésils, Paris).

Frédéric Pagès Chanteur-voyageur, Frédéric Pagès navigue à la frontière de la musique
et de la littérature, là où dansent les mots, là où textes et rythmes s’enlacent pour tenter de réenchanter le monde face aux ombres qui se profilent.
Il vit depuis une quarantaine d’années entre la France et le Brésil. Il a effectué notamment de nombreux séjours en Amazonie. Il a conçu et réalisé d’innombrables projets culturels entre les deux pays, comme ce «Manual de Literatura Encantada», un livre-CD créé et enregistré avec 10 jeunes rappers professionnels de la banlieue de São Paulo qui ont mis en voix et en rythmes, sous sa direction, des textes de la littérature brésilienne, classique et moderne.


CLARICE!

Version pilote des résidences de création Trans/Lab portées par Passages Transfestival, le projet ClaRice ! fait se rencontrer des interprètes venus de Récife, Rio de Janeiro et de Normandie pour créer une forme in situ, légère et ludique. Impromptu musical à l’air libre, le spectacle se veut un portrait croisé bilingue de Clarice Lispector, grande écrivaine brésilienne, “princesse de la langue portugaise”, à partir d’éléments biographiques et d’après de courts textes qu’elle a écrits pour les plus jeunes. Il s’adresse à nos âmes d’enfants et de philosophes et nous connecte à nos rapports aux animaux petits et grands, sauvages et domestiques, réels et imaginaires avec une naïveté apparente. Mais ClaRice ! est également un voyage express dans nos rapports aux peurs, à la tendresse, à l’altérité, à l’irrationnel et aux différentes formes que peut prendre la vie.


A pilot version of the Trans/Lab creation residencies supported by Passages Transfestival, the ClaRice! project brings together performers from Recife, Rio de Janeiro and Normandy to create a light and playful in situ form. A musical improvisation in the open air, the piece is a bilingual cross-portrait of Clarice Lispector, the great Brazilian writer and “princess of the Portuguese language”, based on biographical elements and on short texts she wrote for young audiences. It speaks to our childlike and philosophical souls and connects us to our relationships with animals big and small, wild and domestic, real and imaginary with apparent naivety. But ClaRice! is also an express journey into our relationships with fears, tenderness, otherness, irrationality and the different forms that life can take.


ÄGÔ

Dans son nouveau solo ÄGÔ, Cristina Moura poursuit une quête d’identité en tant que femme, artiste et brésilienne.

ÄGÔ est un spectacle multiforme qui œuvre entre théâtre, danse et arts visuels, afin de mettre en place un véritable acte politique de communication. Cristina Moura y interprète une danse intime et personnelle, qui mêle ses propres inquiétudes, souvenirs et expériences, aux problèmes d’actualité qui agitent son pays et le monde. ÄGÔ, à la fois un espace rituel, une scène, une célébration et un terrain de jeu, visuellement inspiré par l’art africain, se veut comme un appel à la réflexion provocateur et humoristique sur les enjeux du monde d’aujourd’hui et les questions sur notre temps.


In her new solo ÄGÔ, Cristina Moura pursues a quest for identity as a woman, artist and Brazilian. ÄGÔ is a multi-faceted performance that works between theatre, dance and visual arts, in order to set up a real political act of communication. Cristina Moura performs an intimate and personal dance, which mixes her own concerns, memories and experiences with the current issues that affect her country and the world. ÄGÔ, as a ritual space, stage, celebration and playground, visually inspired by African art, is intended as a provocative and humorous call to reflection on the issues of today’s world and the questions of our time.

Cristina Moura

LE VIDE ENTRE LA TÊTE ET LA QUEUE

Le vide entre la tête et la queue est un spectacle marionnettique vif et mordant mis en scène et interprété par Rakoo de Andrade. C’est l’histoire d’un immense crocodile à l’intérieur duquel vit un homme. Habitué à être enfermé, l’étrange conjoncture devient si convenable que l’habitant dans le ventre de la bête ne veut plus sortir. La situation, décrite en 1864 dans la nouvelle Le Crocodile de Fiodor Dostoïevski, est rejouée cette fois-ci par une femme confinée dans les entrailles du reptile. Pendant que l’animal la digère, s’ensuit un dialogue entre le patriarcat, représenté par le reptile, et un manifeste féministe qui cherche le chemin vers une possible sortie. La trouvera-t-elle ? Avec violence, sauvagerie, suspens, et un humour assez piquant, le crocodile est dompté sans aucun risque pour le public.


Le vide entre la tête et la queue is a lively and scathing puppet show directed and performed by Rakoo de Andrade. It is the story of a huge crocodile inside which a man lives. Accustomed to being locked up, the strange situation becomes so convenient that the inhabitant in the belly of the beast no longer wants to come out. The situation, described in 1864 in Fyodor Dostoyevsky’s short story The Crocodile, is re-enacted this time by a woman confined in the reptile’s entrails. While the animal digests her, a dialogue ensues between the patriarchy, represented by the reptile, and a feminist manifesto that seeks a way out. Will she find it? With violence, savagery, suspense, and a rather pungent sense of humour, the crocodile is tamed without any risk to the audience.

Rakoo de Andrade

Majorité absolue - Rencontre géopolitique

“Majorité absolue” : perspectives et luttes des populations marginalisées au Brésil à un an des élections présidentielles d’octobre 2022. Débat avec Aderivaldo Santana (Université de Bordeaux) et Grace Passô (actrice, réalisatrice) autour des enjeux de la nécropolitique de Bolsonaro avec l’animation et participation de Erika Campelo.


Erika CAMPELO est co-fondatrice bénévole de l’association Autres Brésils (avec Georges da Costa) depuis 2003. L’association a à cœur d’offrir un décryptage accessible de la société brésilienne au travers de l’analyse d’enjeux politiques, sociaux et environnementaux. Le tout loin des représentations stéréotypées qui entourent ce pays-continent. Toujours en ce sens, le festival du film documentaire et des débats, « Brésil en Mouvements », verra le jour en 2005. Elle exerce en parallèle une activité de chargée de communication et de relations médias pour l’association VoxPublic. Depuis de nombreuses années Erika travaille et milite en France autour de thématiques liées aux aux droits humains, à la justice sociale, à l’appropriation numérique et aux médias libres.


CLARICE!

Version pilote des résidences de création Trans/Lab portées par Passages Transfestival, le projet ClaRice ! fait se rencontrer des interprètes venus de Récife, Rio de Janeiro et de Normandie pour créer une forme in situ, légère et ludique. Impromptu musical à l’air libre, le spectacle se veut un portrait croisé bilingue de Clarice Lispector, grande écrivaine brésilienne, “princesse de la langue portugaise”, à partir d’éléments biographiques et d’après de courts textes qu’elle a écrits pour les plus jeunes. Il s’adresse à nos âmes d’enfants et de philosophes et nous connecte à nos rapports aux animaux petits et grands, sauvages et domestiques, réels et imaginaires avec une naïveté apparente. Mais ClaRice ! est également un voyage express dans nos rapports aux peurs, à la tendresse, à l’altérité, à l’irrationnel et aux différentes formes que peut prendre la vie.


A pilot version of the Trans/Lab creation residencies supported by Passages Transfestival, the ClaRice! project brings together performers from Recife, Rio de Janeiro and Normandy to create a light and playful in situ form. A musical improvisation in the open air, the piece is a bilingual cross-portrait of Clarice Lispector, the great Brazilian writer and “princess of the Portuguese language”, based on biographical elements and on short texts she wrote for young audiences. It speaks to our childlike and philosophical souls and connects us to our relationships with animals big and small, wild and domestic, real and imaginary with apparent naivety. But ClaRice! is also an express journey into our relationships with fears, tenderness, otherness, irrationality and the different forms that life can take.


Gratuit sur réservation

L’AUTRE OU LES FIGURES FÉMININES DE LA MORT

Dans L’Autre ou les figures féminines de la mort, spectacle pour un spectateur, intime et immersif, Ana Laura Nascimento propose un dialogue entre la mythologie, les contes traditionnels et les écrits de chercheuses internationales reconnues pour aborder les représentations des femmes dans la culture. L’Autre ou les figures féminines de la mort est composé de brèves scènes sous forme de théâtre de miniatures (Teatro lambe-lambe) qui durent entre 3 et 5 minutes et qui dépeignent un panorama de la construction d’archétypes féminins.


In L’Autre ou les figures féminines de la mort, a performance for one spectator, intimate and immersive, Ana Laura Nascimento proposes a dialogue between mythology, traditional tales and the writings of internationally recognised researchers to address the representations of women in culture. L’Autre ou les figures féminines de la mort is composed of short scenes in the form of miniature theatre (Teatro lambe-lambe) that last between 3 and 5 minutes and depict a panorama of the construction of female archetypes.

Ana Laura Nascimento

Nebula

NEBULA

Dans sa nouvelle création à la fois écologique et apocalyptique, Vania Vaneau, souhaite creuser le rapport du corps avec son environnement naturel. La pièce commence là où finit le monde. Marée, tsunami, météorite, explosion, tremblement de terre, avalanche, feu, fonte des glaces. Que restera-t-il après l’apocalypse et quelles autres formes de vie surgiront ou se transformeront ? Vania Vaneau pose ici la question de ce qui reste de la civilisation, de la culture, après la fin du monde. Reviendrons-nous à un état sauvage ou fabriquerons-nous de nouveaux outils, des nouvelles machines ?

Ce nouveau travail performatif, qui se construit sur la scénographie très recherchée de la plasticienne Célia Gondol, où se mêlent matières organiques et technologiques, est – paradoxalement – une pièce de science-fiction préhistorique.


In her new creation, which is both ecological and apocalyptic, Vania Vaneau wishes to explore the relationship between the body and its natural environment. The piece begins where the world ends. Tidal wave, tsunami, meteorite, explosion, earthquake, avalanche, fire, melting ice. What will remain after the apocalypse and what other forms of life will emerge or transform? Vania Vaneau asks the question of what will remain of civilisation, of culture, after the end of the world. Will we return to a savage state or will we make new tools, new machines? This new performative work, which is built on the highly sophisticated scenography of the visual artist Célia Gondol, where organic and technological materials are mixed, is – paradoxically – a piece of prehistoric science fiction.

Vania Vaneau