Dominique Bela est migrant. Cette identité subie lui colle à la peau, où qu’il soit. Alors au lieu de la rejeter, il a décidé de l’absorber et de l’ennoblir. Dominique est aussi bruxellois, camerounais, journaliste télé et comédien. Le verbe piquant, il embarque le spectateur dans son parcours, empreint de désenchantements et de conflits d’identité, celui qui l’a amené à en rire aujourd’hui, devant une salle de théâtre.
Le Chef est chef, même en caleçon est l’histoire d’un voyage. Comment « j’ai fait pour me retrouver à faire du théâtre ? » Dominique Bela fuit le Cameroun à cause de ses activités journalistiques. Des arrestations par la police, aux menaces de mort en passant par une condamnation ferme à la prison jusqu’à la scène. Le chef est chef nous raconte ce chemin.
Le texte questionne la liberté d’expression et les contradictions du vieux continent. Comment l’Europe, qui sert de modèle à beaucoup d’autres parties du monde, l’Europe qu’on enseigne dans les livres d’histoire, celle dont tout Africain de Yaoundé à Dakar, de Cape Town à Tombouctou rêve de fouler des pieds, cette Europe dont on dit qu’il suffit de se courber pour ramasser l’argent… peut-elle traiter des humains de cette façon ?
Écriture et jeu
Dominique Bela
Mise en scène
Charlotte Brancourt
Musique
Zouratié Koné
Projet mené en partenariat avec le Nimis Groupe, le festival des arts vivants de Clecy, le Chudoscnik Sunergia VoG /Kulturzentrum Alter Schlachthof de Eupen.
Bord de plateau après la représentation